Techonologie

DoorDash dévoile Dot, son premier robot de livraison tout-terrain

Le géant de la livraison de repas aux États-Unis a présenté Dot, un robot capable de circuler à la fois sur des trottoirs, des routes et des pistes cyclables. Il devrait être mis à disposition des habitants de Phoenix avant la fin d’année. DoorDash espère ainsi faire de l’ombre à Uber Eats, qui grappille du terrain avec les robots “sur le trottoir” de Serve Robotics.

DoorDash, numéro 1 de la livraison de repas outre-Atlantique, a levé le voile le 30 septembre sur Dot, un robot autonome tout-terrain pensé pour les déplacements de proximité. Il s’agit du premier robot développé en interne par le nouveau propriétaire de Deliveroo, et de manière générale sa première incursion sur le marché des véhicules autonomes.

Ce petit robot rouge “dix fois plus petit qu’une voiture” avec deux yeux en LED peut circuler jusqu’à 32 km/h, en alternant entre des trottoirs, des allées, des routes et des pistes cyclables. Mesurant 1,37 m de haut pour 160 kg, Dot est conçu pour des « livraisons agiles et sécurisées » et peut contenir jusqu’à 13 kg de marchandises. Il est doté de batteries interchangeables qui disposent de six heures d’autonomie.

Huit caméras, quatre radars et trois lidars

D’un point de vue plus technique, l’appareil comprend huit caméras, quatre radars et trois lidars pour la détection d’obstacles. Il embarque un modèle d’IA combinant des outils de deep learning et des algorithmes de recherche afin de définir la meilleure trajectoire, ainsi qu’un microphone et des haut-parleurs. Une bande LED permet enfin d’afficher du texte.

DoorDash teste actuellement ses robots de livraison auprès de commerçants locaux à Tempe et Mesa, deux villes situées dans l’aire métropolitaine de Phoenix (Arizona). L’entreprise prévoit de les mettre à disposition des 1 600 000 habitants de Phoenix avant la fin d’année, avant de s’étendre à d’autres métropoles américaines.

Une alternative aux robots “sur le trottoir”

Avec ce nouveau produit, DoorDash s’introduit définitivement sur le marché des véhicules de livraison autonomes. L’entreprise californienne avait racheté en 2019 Scotty Labs, une start-up spécialisée dans le contrôle à distance de véhicules, avant de recruter deux ans plus tard Ashu Rege, alors vice-président de l’ingénierie logicielle dans la filiale d’Amazon Zoox.

Depuis le début de l’année, DoorDash propose la livraison autonome via des robots “sur le trottoir” à Helsinki avec les appareils de Coco Robotics. Un service qui s’est étendu aux villes de Los Angeles et de San Francisco en avril. Uber Eats, de son côté, s’est associé à Serve Robotics pour proposer ce type de livraison, avec de petits chariots autonomes circulant à Los Angeles, Miami, Dallas, Atlanta et depuis la semaine dernière à Chicago.

Un calendrier difficile à tenir ?

À la différence de Dot, ces robots sont plus petits (souvent comparés à des “glacières sur roues”), d’une contenance moindre et vont moins vite. Ils sont cependant plus faciles à déployer, ne requérant que peu d’autorisations. Reste à savoir si DoorDash parviendra à tenir son calendrier : la société devra gagner la confiance des régulateurs avec un véhicule roulant à faible allure sur route et possiblement sur piste cyclable.

DoorDash n’est pas la seule société à expérimenter des modes de livraison autonome tout terrain : la start-up suisse Rivr, soutenue par Jeff Bezos, met au point des robots-chiens capables de transporter des colis depuis une camionnette de livraison jusqu’à la porte d’entrée des clients. Si la portée est faible, les capacités de l’appareil semblent bien plus avancées : celui-ci est capable de monter les escaliers, éviter des obstacles, franchir de petits portails et se déplacer sur des terrains accidentés.

Source : usine-digitale.fr