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Derrière le coup de fil entre Trump et Poutine, un protocole (très) millimétré

Tutoiement, présence de conseillers… L’organisation d’un appel téléphonique entre deux chefs d’État répond à un protocole très codifié.

Les échanges entre chefs d’État sont particulièrement codifiés, notamment quand ceux-ci se déplacent dans le pays de leurs alliés. Mais un simple appel téléphonique n’échappe pas à la règle. Surtout quand celui-ci concerne les deux présidents des pays parmi les plus puissants au monde, les États-Unis et la Russie. Donald Trump et Vladimir Poutine ont prévu de s’entretenir, afin d’évoquer la fin de la guerre en Ukraine.

Comme le rappelle RTL, ces échanges sont devenus courants entre les deux nations et les appels respectent certaines procédures. Pour Donald Trump (mais également pour Emmanuel Macron) est réalisé un briefing avant l’appel. Informations sur le sujet, réponses à apporter à son interlocuteur, détails sur celui-ci… L’objectif, évidemment, est que le chef de l’État ne soit pas pris au dépourvu lors de la discussion et qu’il sache à quoi s’attendre. C’est aussi pour cela que les dirigeants sont entourés de conseillers spécialisés sur les sujets abordés.

Ces conseillers écoutent la conversation, prennent des notes pour réaliser ensuite un compte rendu ou une transcription complète. Le nombre de gens autorisés à consulter ces notes peut être restreint en fonction du degré de sensibilité du sujet, puisqu’elles sont classées top secret. Il est souvent le même pour chaque président étranger. Les lignes téléphoniques sont évidemment sécurisées. Enfin, un traducteur est également présent.

Même le pape est tutoyé

Les présidents se tutoient. Une convention internationale inspirée des États-Unis, puisque le « you » américain désigne unilatéralement « tu » et « vous ». Même le pape est ainsi tutoyé. Nul doute que Poutine et Trump, qui ont opéré un grand rapprochement de leurs nations ces dernières semaines, n’auront aucun problème avec pareille familiarité. Ce qui n’est pas sans inquiéter les Européens.
Source : lepoint.fr