Cessez-le-feu imminent entre le Hezbollah et Israël ?
La France comme les États-Unis se disent confiants quant à cette trêve. L’accord prévoit un retrait du Hezbollah et d’Israël du sud du Liban.
Va-t-on arriver à la tant espérée trêve entre le Hezbollah et Israël ? Le cabinet de sécurité israélien doit se prononcer ce mardi sur un cessez-le-feu dans la guerre contre le Hezbollah libanais, a indiqué lundi un responsable, les États-Unis affirmant qu’un accord était « proche ». Également très impliquée dans les efforts de médiation internationaux, la présidence française a affirmé que les discussions sur un cessez-le-feu avaient « avancé significativement », appelant Israël et le Hezbollah, à se saisir « au plus vite de cette opportunité ».
Ces annonces ont été faites après une intensification ces derniers jours des frappes d’Israël contre des fiefs du mouvement pro-iranien au Liban, qui ont fait lundi au moins 31 morts, selon le ministère de la Santé. Le 8 octobre 2023, le Hezbollah a ouvert un front contre Israël en soutien au Hamas, son allié palestinien. Le mouvement terroriste a cependant souffert de la récente mort de plusieurs de ses cadres, comme son chef de la propagande ou son ancien leader Hassan Nasrallah.
Après avoir affaibli le Hamas à Gaza, Israël a concentré ses opérations au Liban en lançant une intense campagne de bombardements à partir du 23 septembre dernier sur les bastions du Hezbollah. 50 personnes au moins ont par exemple été tuées, samedi 23 novembre. Le cabinet de sécurité israélien « se prononcera mardi soir » sur un accord de cessez-le-feu, a indiqué un responsable israélien à l’Agence France-Presse sous le couvert de l’anonymat, sans fournir d’autres précisions.
Une trêve de soixante jours
« Nous pensons être arrivés au point où nous sommes proches » d’un accord, a déclaré John Kirby, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche, tout en soulignant que rien n’était encore acquis et appelant à la prudence, alors que le retour de Donald Trump au pouvoir ravit en Israël. Selon le site d’information américain Axios, l’accord est basé sur un projet américain prévoyant une trêve de 60 jours durant laquelle le Hezbollah et l’armée israélienne se retireraient du sud du Liban, frontalier du nord d’Israël, pour laisser l’armée libanaise s’y déployer.
Il inclut la mise en place d’un comité international pour en surveiller l’application, a ajouté Axios en parlant d’assurances américaines de soutenir une action militaire israélienne en cas d’actes hostiles du Hezbollah. Les médiations se font sur la base de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU qui a mis fin à la précédente guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006, et qui stipule que seuls l’armée libanaise et les Casques bleus peuvent être déployés à la frontière sud du Liban.
Néanmoins, le ministre de la Sécurité nationale israélien, Itamar Ben Gvir (extrême droite), a estimé qu’un cessez-le-feu serait « une grosse erreur ». Originaire du nord d’Israël, Dorit Sison, 51 ans, redoute aussi un règlement comme en 2006, qui selon elle a permis au Hezbollah de « se réarmer ». Maintenant, « ils ont des tunnels, des roquettes, toutes les munitions possibles ».
Source : lepoint.fr