Economie

BTR prévoit 1,2 milliard de dollars de revenus annuels de ses usines au Maroc

Le groupe chinois BTR, géant mondial des composants pour batteries électriques, renforce sa présence au Maroc avec deux usines en cours de construction à Tanger Tech. En misant sur une capacité annuelle destinée à équiper 500.000 véhicules, l’entreprise vise 1,2 milliard de dollars de revenus par an dès le lancement de la production prévu en 2026.

Le groupe chinois BTR, l’un des principaux fabricants mondiaux de composants pour batteries de véhicules électriques, anticipe un chiffre d’affaires annuel d’environ 1,2 milliard de dollars issu de ses futures installations au Maroc. C’est ce qu’a déclaré Peter Yang, directeur général de la filiale marocaine, lors d’un entretien accordé à Asharq Business en marge du forum international des industries chimiques organisé à Rabat.

Implantée dans la zone industrielle Mohammed VI Tanger Tech, au nord du Royaume, l’entreprise a entamé l’année dernière la construction de deux unités de production. Elles s’étendent sur une superficie de 486 000 m², avec des capacités prévues de 50 000 tonnes par an pour les matériaux cathodiques et 60 000 tonnes pour les anodes. L’investissement global s’élève à 750 millions de dollars.

Une capacité tournée vers l’export

Le démarrage effectif de la production est attendu pour le deuxième trimestre 2026. D’après Peter Yang, les volumes visés permettraient d’équiper jusqu’à 500.000 véhicules électriques par an, avec une orientation claire vers les marchés d’exportation.

Le projet avait fait l’objet d’un accord d’investissement signé avec le gouvernement marocain en mars 2024, pour une première phase chiffrée à 300 millions de dollars.

Une dynamique marocaine en pleine accélération

Le Maroc renforce ainsi sa position dans l’industrie des batteries électriques, secteur stratégique à l’échelle mondiale. Plusieurs entreprises locales et chinoises y développent des projets visant à accompagner la transition vers la mobilité électrique. Un premier site 100 % marocain entrera d’ailleurs en production dès le mois prochain, marquant une étape supplémentaire dans la structuration de cet écosystème.

Peter Yang a d’ailleurs souligné que la diversité des projets en cours de déploiement au Maroc permettrait de constituer une chaîne de valeur complète, avec une intégration progressive des différentes étapes de fabrication.

Il est à noter que les deux unités industrielles de BTR, actuellement en développement dans la Cité Mohammed VI Tanger Tech, s’inscrivent dans une vision d’ensemble ambitieuse. La première, dédiée à la fabrication de cathodes, représente un investissement de 3 milliards de dirhams et devrait entrer en service en septembre 2026, avec une capacité initiale de 25.000 tonnes, appelée à doubler ultérieurement. La seconde, annoncée plus récemment pour un montant supérieur à 363 millions de dollars, portera sur la production d’anodes à hauteur de 60.000 tonnes par an. Ensemble, ces deux sites viendront structurer une plateforme industrielle intégrée, renforçant la place du Maroc dans les chaînes de valeur mondiales des batteries pour véhicules électriques.

Source : fr.hespress.com