Au Parlement, Aziz Akhannouch défend le Plan Maroc Vert
Dans le cadre de la séance mensuelle de débats sur la politique générale ce 8 mai 2023, Aziz Akhannouch, chef de gouvernement s’est fait l’avocat de la politique agricole nationale, qu’il a lui-même directement chapeautée entre octobre 2007 et octobre 2021.
«Le Plan Maroc Vert a contribué à exploiter pleinement le potentiel agricole du Maroc et à doubler le produit intérieur brut agricole, en dépassant les 127 milliards de dirhams (MMDH) en 2021» a-t-il indiqué.
Répondant à une question centrale sur « la souveraineté alimentaire » lors de la séance mensuelle consacrée à la politique générale à la Chambre des représentants, le chef du gouvernement a souligné que la stratégie nationale a contribué à tripler les exportations, «tout en permettant la création de plus de 50 millions de journées de travail supplémentaires avec un taux d’emploi de 75% en milieu rural».
Il ajoute par ailleurs que le plan a contribué à améliorer de 66% le revenu agricole moyen en milieu rural. «Tout cela à travers la mobilisation d’investissements globaux de près de 160 MMDH, dont 60% sont des investissements privés».
Selon lui, en 10 ans de Plan Maroc Vert, «nous pouvons constater avec une grande satisfaction que l’ampleur de ses réalisations a atteint le niveau d’ambition fixé et atteint les objectifs escomptés, notamment en ce qui concerne la réalisation de la sécurité alimentaire au profit des Marocains».
Il a, à cet égard, cité les principales mesures visant à développer les filières de production et à assurer leur pérennité, notamment celles dans lesquelles le Maroc bénéficie d’avantages compétitifs, notant que les superficies irriguées au goutte-à-goutte ont été quadruplées, alors que plus de 590 mille hectares ont été plantés d’arbres fruitiers, outre la réduction des maladies végétales et animales et le renforcement de la surveillance continue de la santé du cheptel.
Il a également fait état de l’élaboration de stratégies dédiées aux zones fragiles, tel que le programme visant le développement des zones oasiennes et de l’arganier, et le développement du programme national pour le développement des parcours dans un objectif de gestion durable des ressources pastorales.
Tous ces facteurs ont permis à l’activité agricole d’enregistrer des résultats « très positifs » au cours de la période 2008-2020, notamment en multipliant la contribution du secteur agricole aux taux de croissance économique, en réduisant les fluctuations de la croissance agricole et en limitant son association avec les variables saisonnières et climatiques, a-t-il fait remarquer.
L’ancien ministre de l’Agriculture ne s’est pas montré peu fier du fait que le Maroc ait atteint un taux de couverture nationale, compris entre 98% et 100%, en termes de besoins de consommation de base de viande rouge, de volaille, d’œufs, de légumes, de fruits et de lait, «enregistrant ainsi des indicateurs des plus élevés dans la région MENA, en plus de l’augmentation du taux de couverture des besoins croissants en céréales, sucre, et huiles».
Aussi, il a relevé que les efforts déployés ont permis de réduire le déficit de la balance commerciale agricole, puisque le taux de couverture agricole est passée de 49% en 2008 à 65% en 2020, soulignant que le Royaume a enregistré, durant la période entre 2008 et 2020, une stabilité de son indice des prix à la consommation des produits alimentaires à 0,2%, contre 1,7%, comme moyenne mondiale pour cet indicateur.
Et de préciser que l’ensemble de ces réalisations avaient prouvé leur efficacité lors de la crise sanitaire, « puisqu’elles ont permis à la capacité de production du secteur agricole national d’assurer la souveraineté alimentaire du Royaume et d’approvisionner le marché local en divers produits alimentaires de base d’une manière stable et sûre, sans être affecté par les fluctuations que connaissaient la plupart des marchés et économies sur le plan international ».
« Maintenir ce rythme haussier de progrès réalisé dans le secteur agricole nécessite de consolider les acquis d’une manière bien étudiée et programmée, et d’éviter de traiter la question par une idéologie excessive », a conclu le Chef du gouvernement.