Techonologie

AgiBot G2, un robot humanoïde conçu pour l’industrie et la logistique

À quelques mois de son entrée en Bourse, la société chinoise lève le voile sur G2, son dernier robot humanoïde pour l’industrie. Par rapport à son prédécesseur, G2 intègre plusieurs actionneurs et capteurs permettant un évitement omnidirectionnel des obstacles, ainsi qu’un bras équipé de capteurs de force externe pour une réaction adaptée.

AgiBot, société chinoise spécialisée dans la robotique humanoïde, a officiellement lancé le 16 octobre G2, second robot de sa gamme “Genie” dédiée aux applications industrielles et commerciales. Bien qu’il se déplace sur roues, l’appareil est qualifié d’humanoïde : il comprend des jambes anthropomorphiques, un torse flexible et dispose de trois degrés de liberté (ou mouvements indépendants) au niveau de la taille.

Un modèle de fondation et un world model

Pour se déplacer, G2 est équipé d’actionneurs articulés et de différents types de capteurs, ce qui lui permet d’éviter les obstacles quelle que soit la direction et de naviguer de manière autonome dans 95% des ateliers et salles des machines. L’une des particularités du robot réside aussi dans son bras agile, en forme de croix, équipé d’un système de contrôle de force par le poignet. “Il détecte les forces externes en temps réel et assure des réponses fluides”, affirme AgiBot dans un communiqué.

Le robot humanoïde intègre deux modèles d’intelligence artificielle développés en interne par AgiBot, à savoir le modèle de fondation GO-1 et le world model GE-1. L’architecture de GO-1 se décompose en trois couches : un modèle vision-langage (VLM) pour la perception, un outil pour la planification et un autre pour l’exécution. La société assure que “GE-1 offre des capacités prédictives pour les scénarios futurs, dans le temps et l’espace, lui permettant de ‘répéter’ des actions dans un environnement visuel pour s’attaquer à des opérations longues et complexes”.

AgiBot s’appuie sur la gamme d’ordinateurs Nvidia Jetson Thor

Sous le capot, G2 repose sur l’ordinateur embarqué Jetson Thor T5000 de Nvidia, présenté en début d’année et basé sur l’architecture Blackwell. Ce module, qui peut délivrer jusqu’à 2070 TFLOPS, permet au robot de “fournir des réponses et des décisions en temps réel” et de “traiter localement plusieurs flux de capteurs avec une latence inférieure à 10 ms”, assure AgiBot. Nombreux sont les fabricants robotiques à avoir désormais recours à la gamme Jetson Thor comme plateforme de référence, de la filiale d’Hyundai Boston Dynamics à la start-up britannique Humanoid. La pépite française Wandercraft réfléchit aussi à l’utiliser.

AgiBot cite plusieurs cas d’usage pour son robot, que ce soit la production de pièces automobiles en collaboration avec les humains, la réalisation de tâches de précision avec ses bras à contrôle de force ou la saisie et le déplacement de colis dans la logistique. La société a même réalisé une démonstration avec G2 faisant une visite guidée dans un musée, en utilisant “un langage corporel humain”. À noter que l’appareil est équipé d’un système à double batterie remplaçable à chaud, ce qui lui permet de fonctionner sans interruption.

Un robot déjà déployé dans la fabrication de produits électroniques

“L’AgiBot G2 est officiellement déployé dans la fabrication de pièces automobiles, explique l’entreprise. Il a déjà fait ses preuves dans des domaines clés comme la fabrication de précision de produits électroniques grand public.” Le China Daily rapporte notamment qu’un contrat-cadre de plusieurs centaines de millions de yuans a été conclu avec le fabricant chinois Longcheer, portant sur la commande de 1000 unités dans ses usines.

L’arrivée de ce nouveau robot humanoïde intervient à un moment clé pour AgiBot, la société prévoyant de lancer son processus d’introduction à la bourse de Hong Kong en 2026. Elle compte ainsi se positionner comme l’un des sérieux concurrents à Unitree, dont les robots à bas prix et aux performances physiques atypiques suscitent l’attention. Unitree devrait déposer sa candidature pour une entrée en Bourse avant la fin d’année.

Source : usine-digitale.fr