Les modèles ouverts d’OpenAI débarquent sur Amazon Web Services

Faire tourner GPT sur AWS, c’est désormais possible. Le leader du cloud héberge les deux nouveaux modèles « open weights » d’OpenAI. Il n’a en revanche toujours pas accès aux modèles de pointe.

Voilà qui ne devrait pas apaiser les tensions entre OpenAI et son partenaire/mécène Microsoft. Avec la sortie de ses premiers modèles ouverts depuis 6 ans, la start-up est enfin présente sur Amazon Web Services, le leader mondial du cloud d’infrastructure. AWS a annoncé la disponibilité de gpt-oss-120b et gpt-oss-20b dans Bedrock et SageMaker AI peu après leur lancement, et avec l’aval d’OpenAI.

C’est un coup stratégique pour les deux entreprises. Pour OpenAI, cela lui permet de s’affranchir encore un peu plus de Microsoft, avec lequel il est lié par des accords très contraignants auxquels il tente de se soustraire depuis plus d’un an. De son côté, Amazon peut enfin s’afficher avec le pionnier des LLMs, alors qu’il a vu bon nombre de contrats lui échapper au profit d’Azure (qui en avait le monopole jusqu’en début d’année).

AWS ne domine pas le marché de l’IA générative malgré son statut de leader

L’offre IA d’Amazon n’a pas à rougir face à la concurrence, en sachant qu’il est notamment le principal hébergeur de Claude d’Anthropic, et qu’il propose aussi ceux de Mistral, de Meta, de DeepSeek ou de Cohere parmi bien d’autres. Il développe aussi ses propres modèles Nova. Cependant, rien ne remplace le fait de pouvoir offrir les modèles du leader du secteur, et c’est désormais chose faite, même si (et c’est un gros bémol) il n’a pas les modèles commerciaux, ceux dont les performances sont vraiment recherchées.

C’est important car, si AWS domine éhontément le marché du cloud, il est pour l’instant perçu comme étant plutôt un suiveur sur la vague de l’IA générative. Et pendant ce temps, Microsoft, Google et même Oracle en profitent. Ce dernier est partenaire d’OpenAI au sein du projet Stargate et aurait séparément remporté un contrat à 30 milliards de dollars pour le fournir en capacités d’infrastructure. Quant à Google, il dispose de Gemini, sa famille de modèles maison dont les performances sont coude à coude avec celles d’OpenAI et qui pourrait bien finir par remporter la bataille.

Source : usine-digitale.fr