Culture

Avec la série «Maroc, Atlas sentimental», le photographe Nicola Fioravanti remporte le 1er prix du concours 1839 Photo Awards

La série primée de Nicola Fioravanti aux 1839 Photo Awards transporte le spectateur au cœur du Maroc, de ses scènes de rue, sa beauté colorée et sa lumière exceptionnelle. Des images qui témoignent du pouvoir évocateur de la photographie couleur et de sa capacité à décrire un lieu sans mots, tout en créant un lien profond avec le lieu.

Les 1839 Awards célèbrent la photographie de ceux qui utilisent l’appareil photo comme moyen artistique. Nommés d’après l’année où le média a été mis à la disposition du public pour la première fois, les 1839 Awards proposent une série de concours récompensant les photographes les plus remarquables utilisant la photographie comme forme d’art.

À l’issue des votes pour désigner les lauréats du concours de la photographie couleur au titre de l’année 2025, le jury international composé de photographes, commissaires d’exposition, réalisateurs et professionnels de renommée mondiale, en a attribué le premier prix au photographe professionnel italien Nicola Fioravanti, pour sa série «Maroc, Atlas sentimental». Basé à Paris, son travail se concentre principalement sur la photographie de rue et témoigne d’une exploration continue du potentiel expressif de la couleur en milieu urbain. Plutôt que d’utiliser la couleur comme un simple moyen de représenter la réalité, il la considère comme l’élément déterminant de son langage visuel.

Le Maroc, terre de lumière et d’amour

Dans un entretien accordé au site officiel de 1839 Photo Awards, Nicola Fioravanti explique que ce recueil de photographies représente tout ce qu’il a «profondément aimé dans ce pays extraordinaire et singulier». Ainsi, considère-t-il cette série comme «un hommage aux contrastes audacieux du Maroc et à l’énergie créatrice débordante qui imprègne ses paysages, ses villes et ses habitants».

Toutefois, précise-t-il, «au-delà de ses surfaces vibrantes, le Maroc revêt pour moi une signification plus intime. C’est le lieu de naissance de ma femme, la terre où se trouvent ses racines. ‘Maroc, Atlas Sentimental’ est donc non seulement un hommage, mais aussi une quête personnelle: une tentative de retracer les émotions qui lient sa mémoire à ce lieu, tissant un lien entre passé et présent, forgeant un lien qui durera toute une vie».

À ses yeux, si la photographie doit s’ancrer dans la lumière naturelle, une présence vivante et organique qui reflète l’essence même de l’être, «c’est particulièrement vrai au Maroc, où la lumière est incroyablement généreuse, offrant l’une des palettes les plus riches et les plus remarquables au monde. Ici, la lumière donne naissance à des couleurs qui ne se voient pas seulement, mais se vivent: vives, profondes, aussi immédiates et vivantes que les gestes du quotidien et l’extraordinaire générosité de ses habitants».

À travers sa série «Maroc, Atlas sentimental», Nicola Fioravanti souhaite inviter les gens à considérer le Maroc comme «une terre qui englobe différents mondes, mais qui trouve son équilibre dans une harmonie extraordinaire, une positivité contagieuse et une générosité naturelle». Pour sa part, explique le photographe, «j’ignore si je comprendrai un jour pleinement cette terre riche et mystérieuse, mais j’espère que mes images pourront être une invitation pour tous, photographes comme non-photographes, à découvrir un lieu où chaque recoin révèle des scènes qui semblent peintes ou dessinées, mais qui sont en réalité des compositions spontanées du quotidien».

Et de conclure sur une belle déclaration d’amour au pays d’origine de son épouse: «le Maroc est un pays accueillant, un endroit où l’on se sent partie prenante de quelque chose de plus grand, comme si on l’avait toujours connu. Je suis certain que quiconque visite ce pays extraordinaire pour la première fois ressentira immédiatement cette chaleur et ce sentiment d’appartenance».

La série «Maroc, Atlas sentimental» a également fait l’objet d’une exposition, organisée du 16 avril au 22 mai 2025, au célèbre Centro Internazionale di Fotografia Letizia Battaglia à Palerme, en Italie. Quarante images visant à capturer «la magie de ce pays extraordinaire», explique le photographe, ont été montrées lors de cette exposition organisée par Daniela Brigone.

«Tout comme le nuage sur la photo de couverture, qui apparaît presque magiquement dans un espace ouvert typiquement utilisé pour Salat Al Eid Al-Adha, ces images reflètent la beauté et l’esprit du Maroc. La beauté intacte du Maroc reflète un riche héritage de rituels et de traditions ancestraux qui mêlent le sacré et le profane. Ses couleurs vibrantes évoquent des atmosphères intemporelles, façonnées par les éléments de la nature – sable, vent, mer, feu et le soleil aveuglant – créant une interaction unique entre la terre et les gens», explique Nicola Fioravanti dans une publication sur son compte Instagram.

Pour lui, «cette exposition est l’hommage le plus significatif que l’Italie ait jamais rendu au Maroc, et j’espère pouvoir assumer l’immense responsabilité d’honorer le pays que j’aime le plus au monde», conclut-il dans son post en ajoutant «Dima Maghrib».

Source : fr.le360.ma