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«Beaucoup de gens sont affamés» à Gaza et «nous allons faire en sorte que cela soit réglé», déclare Trump

Plus aucune aide humanitaire n’est entrée depuis le 2 mars dans le territoire palestinien, assistance pourtant vitale pour les 2,4 millions de Gazaouis qui y habitent.

Le président américain Donald Trump a déclaré ce vendredi à Abu Dhabi que la situation à Gaza, où les habitants sont «affamés», serait «réglée», après 19 mois de guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas. «Nous nous intéressons à Gaza. Et nous allons faire en sorte que cela soit réglé. Beaucoup de gens sont affamés», a-t-il déclaré aux journalistes lors de sa visite aux Émirats arabes unis, dernière étape de sa tournée dans le Golfe. Donald Trump n’a pas fait d’autres commentaires à ce sujet.

Plus aucune aide humanitaire n’est entrée depuis le 2 mars dans le territoire palestinien, assistance pourtant vitale pour les 2,4 millions de Gazaouis qui y habitent. Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a exprimé jeudi son inquiétude, et s’est dit ouvert à toute nouvelle idée permettant d’acheminer de l’aide à Gaza après qu’un plan soutenu par les États-Unis et Israël a été vivement critiqué.

50 morts dans une frappe israélienne

La Défense civile de la bande de Gaza a de son côté annoncé la mort de 50 personnes dans des bombardements israéliens sur le nord du petit territoire assiégé, ce même jour. Le bilan «des bombardements israéliens sur des habitations depuis minuit [s’élève à] 50 morts», a déclaré à l’AFP Mohammed al-Moughayir un responsable de cet organisme de premiers secours, indiquant que les opérations de recherches se poursuivent dans les décombres. Un médecin à l’Hôpital indonésien de Beit Lahia a déclaré à l’AFP sous le couvert de l’anonymat que son établissement avait reçu 30 corps.

Mohammed Saleh, directeur par intérim de l’hôpital Al-Awda de Jabalia, a indiqué de son côté à l’AFP que son hôpital avait reçu cinq corps et soignait «plus de 75 blessés» à la suite de ces frappes. «L’occupation israélienne a bombardé la maison voisine de la mienne […] alors que ses habitants étaient à l’intérieur», a déclaré à l’AFP Youssef al-Soultan, habitant de Beit Lahia, joint par l’AFP pendant la nuit, faisant état de «frappes aériennes, tirs d’artillerie et de drones ». «Il y a une vague massive de déplacement de civils. L’effroi et la panique nous saisissent au milieu de la nuit», a-t-il ajouté.

Source : lefigaro.fr