CDM 2030 : Accélération des projets pour un rendez-vous historique
Le gouvernement marocain a récemment dévoilé une vision visant à accélérer les programmes de développement global sur les six prochaines années, en préparation des grands événements que le pays s’apprête à accueillir, dont la très attendue Coupe du Monde 2030. Cette initiative s’inscrit dans le cadre des orientations stratégiques définies par le gouvernement pour encadrer le projet de loi de finances de 2025.
Dans une note d’orientation adressée aux membres de son gouvernement, le chef de l’Exécutif, Aziz Akhannouch, a insisté sur l’importance de cette accélération pour que le Royaume soit pleinement prêt à valoriser ses atouts historiques, économiques, sportifs et culturels, et ainsi, affirmer sa place de représentant du continent africain sur la scène internationale.
Le document, consulté par Hespress FR, précise que le projet de loi de finances 2025 sera un levier crucial pour accompagner les villes hôtes de ces événements majeurs. L’objectif est de garantir leur pleine préparation en renforçant leur attractivité, en développant leurs infrastructures, et en améliorant les services essentiels, afin de les rendre à la hauteur de l’enjeu.
Akhannouch a également mis en avant la poursuite des réformes structurelles, qui constituent, avec trois autres piliers fondamentaux, le cœur de la vision du projet de loi de finances 2025. Il a affirmé que « le gouvernement continuera de mettre en œuvre des réformes structurelles clairement définies en termes d’objectifs et de priorités, en harmonie avec l’approche intégrée des orientations sociales et économiques« .
En matière de réforme judiciaire, le chef du gouvernement a rappelé le transfert, via les lois de finances de 2023 et 2024, des postes budgétaires des juges et des attachés judiciaires, ainsi que de la gestion de leur situation administrative et financière, au Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ). Il a également souligné le transfert de la présidence du Conseil d’administration de l’Institut supérieur de la magistrature du ministre de la Justice au président délégué du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, conformément à la loi régissant l’Institut.
Par ailleurs, plusieurs projets de loi de référence ont été préparés par le gouvernement et sont en attente de ratification législative, parmi lesquels figurent le projet de loi relatif à la procédure civile, la loi sur les sanctions alternatives, ainsi que le projet de loi concernant l’organisation et la gestion des établissements pénitentiaires.
La note rappelle également que le gouvernement finalise les projets de loi de procédure pénale et de code pénal, qui seront prochainement soumis à la ratification.
Dans le cadre de la modernisation du système judiciaire, Akhannouch a souligné l’importance de « moderniser et développer le cadre juridique, tout en poursuivant la transformation numérique de l’administration judiciaire pour la rendre plus accessible aux citoyens. » Le gouvernement prévoit également de moderniser les infrastructures des tribunaux et de renforcer les compétences des ressources humaines, conformément aux objectifs de la réforme judiciaire.
En outre, la réforme du secteur des établissements et entreprises publics reste une priorité. Akhannouch a insisté sur la nécessité d’activer le rôle de l’Agence nationale pour la gestion stratégique des participations de l’État, afin de restructurer et d’améliorer la gestion du portefeuille public, tout en réformant les secteurs clés de l’économie nationale.
Enfin, le chef du gouvernement a précisé que l’objectif de ces réformes est de garantir un service public de haute qualité, en mettant l’accent sur l’amélioration de la politique de participation de l’État. L’idée est de renforcer les établissements et entreprises publics en tant que leviers stratégiques pour consolider la souveraineté nationale.
Source : fr.hespress.com