Guerre en Ukraine : « Plus de 40 missiles » russes tirés sur plusieurs villes du pays
Le Kremlin sans « espoir ni illusion particulière » après les législatives en France
Au lendemain du deuxième tour des élections législatives en France, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov a déclaré à l’agence officielle TASS que « la Russie ne nourri[ssai]t pas d’illusions ni d’espoirs particuliers concernant les élections en France ». Il explique : « Pour la Russie, le mieux serait de voir gagner les forces politiques en France qui souhaiteraient rétablir les relations avec elle, mais pour l’instant de telles nettes volontées politiques n’apparaissent pas clairement ».
Et de poursuivre : « Il est évident qu’il y a une certaine dérive dans les préférences des électeurs français, une dérive qu’il est difficile de prévoir, mais [la Russie] va suivre avec beaucoup d’intérêt le processus de constitution du gouvernement [en France] et la formation de blocs », a-t-il encore déclaré.
Et de conclure : « Il s’agit d’un pays très important sur le continent européen, et tout ce qui s’y passe nous intéresse donc. »
« Plus de 40 missiles » russes tirés lundi sur plusieurs villes d’Ukraine
Les forces russes ont tiré « plus de 40 missiles » lundi sur plusieurs villes d’Ukraine, dont la capitale, Kiev, a dénoncé le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. Outre Kiev, « Dnipro, Kryvy Rih, Sloviansk, Kramatorsk » ont été touchés, a-t-il annoncé sur Telegram, ajoutant que des immeubles d’habitations, des infrastructures et l’hôpital pour enfants Okhmatdyt avaient été touchés. « Tous les services sont mobilisés pour sauver le plus de monde possible », a-t-il ajouté.
Les frappes russes sur Kiev ont fait au moins 5 morts, selon des informations diffusées par les autorités de la capitale ukrainienne. A Kryvy Rih, un premier bilan fait état de 10 morts et 31 blessés.
10:44
Viktor Orban explique au quotidien allemand « Bild » le sens de son initiative diplomatique
Paul Ronzheimer, le rédacteur en chef adjoint de Bild, s’est rendu à Budapest pour interviewer Viktor Orban immédiatement après son retour de Kiev et de Moscou. Le premier ministre hongrois explique son initiative par une prétendue escalade sur le champ de bataille : « Dans les prochains mois, les choses vont empirer sur le front. (…) Il y a plus d’armes et les Russes sont plus déterminés. »
Pour Viktor Orban, « le moment est venu » de passer d’« une politique de guerre à une politique de paix ». Il y voit une question morale et d’intérêt : « L’argument principal est la perte de vies humaines. C’est la motivation morale la plus importante. Mais, à côté de cela, il y a l’intérêt propre de l’Europe, car ce qui se passe ici est très mauvais pour nous. »
Le premier ministre affirme ne pas prendre position : « Je ne discute pas pour savoir qui a raison et qui a tort. Parce que mon objectif est la paix et un cessez-le-feu. » S’il se garde de critiquer la Russie, il lance de graves accusations contre les Européens. « Je suis désolé de devoir le dire, mais l’Europe a aussi une politique de guerre. » Il appelle à s’éloigner des Etats-Unis et à « poursuivre une politique autonome » car « la principale victime des deux belligérants est l’économie européenne et la population européenne ».
Selon lui, Poutine « a une vision claire de ce qui va se passer et de la manière dont la Russie va gagner. Il en va de même pour Zelensky ». Il affirme que « battre la Russie est une idée difficilement concevable ». Il voit en Donald Trump « l’homme de [la] paix ». Le premier ministre explique qu’en tant que président des Etats-Unis il n’a déclenché aucune guerre et « a fait beaucoup pour ramener la paix dans des conflits anciens dans des régions très compliquées du monde. C’est pour cela que j’ai une grande confiance en lui ».
La Russie lance une série d’attaques sur l’Ukraine, explosions à Kiev
L’armée de l’air ukrainienne annonce une série de tirs de missiles sur Kiev, Dnipro, Kryvy Rih. Des explosions sont signalées dans la capitale. Le maire de Kiev, Vitali Klitschko signale des explosions dans les raïons (quartiers administratifs) Solomiansky et Chevtchenkivsky. Il a évoqué des fragments de missiles abattus par les défenses antiaériennes et déclaré que les services de secours étaient en chemin.
Pékin appelle à « créer les conditions » pour un « dialogue direct » entre Kiev et Moscou
Lors d’une rencontre, lundi, à Pékin avec le premier ministre hongrois, Viktor Orban, le président chinois, Xi Jinping, a appelé lundi à « créer les conditions » pour un « dialogue direct » entre l’Ukraine et la Russie en guerre. « Ce n’est que lorsque les grandes puissances feront montre d’énergie positive, au lieu d’énergie négative, que ce conflit pourra voir apparaître, au plus vite, la lueur d’espoir d’un cessez-le-feu », a souligné M. Xi.
La Chine et la Hongrie « partagent » fondamentalement les mêmes idées, a ajouté le dirigeant chinois. Pékin et Budapest disent plaider pour un règlement pacifique du conflit et maintiennent des échanges avec le Kremlin.
Lors d’une visite d’Etat de Xi Jinping en Hongrie, en mai, le président chinois avait salué un « partenariat stratégique » exemplaire dans l’UE, appelant la Hongrie à jouer « un rôle plus important » dans le « développement » des relations entre Pékin et Bruxelles.
Moscou affirme avoir déjoué une opération ukrainienne visant à détourner un bombardier stratégique russe
Ce serait une petite victoire pour la Russie, qui affirme avoir déjoué une opération des services de renseignement ukrainiens. « Le FSB a stoppé une tentative de détournement du bombardier stratégique Tu-22M3 », claironne l’agence officielle TASS, accompagnant sa publication d’un film fourni par le FSB montrant un pilote russe dont la voix est modifiée, un bombardier, des messages et des piles de billets de banque en dollars américains.
Selon le FSB, l’Ukraine avait l’intention de recruter un pilote militaire russe moyennant une récompense de 3 millions de dollars (2,70 millions d’euros) et l’obtention de la citoyenneté italienne. Le pilote devait poser son appareil en Ukraine. Les médias et blogueurs militaires russes évoquent l’implication des services de renseignement occidentaux.
Selon les médias russes, les forces de Moscou ont bombardé, en représailles, une base de l’aviation ukrainienne à Ozerne .
En août 2023, Maxime Kouzminov, membre du 319e régiment d’hélicoptères de l’aviation russe avait pris la fuite aux commandes de son hélicoptère MI-8 et avait gagné l’oblast de Kharkiv, où l’attendaient des membres du renseignement militaire ukrainien (HUR). Maxime Kouzminov a été assassiné le 13 février près d’Alicante.
Source : lemonde.fr