Guerre Hamas-Israël : Netanyahou annonce une offensive sur Rafah
Cette déclaration du Premier ministre israélien intervient alors que les États-Unis doivent transmettre une proposition de cessez-le-feu à l’État hébreu.
Alors qu’une proposition de cessez-le-feu doit être transmise à Israël par le secrétaire d’État américain Antony Blinken, la trêve ne semble pas être d’actualité. Hier, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a affirmé avoir ordonné à l’armée de « préparer » une offensive sur Rafah ainsi que « sur deux camps » de réfugiés, « derniers bastions du Hamas ».
Une offensive sur cette ville est redoutée depuis plusieurs jours alors que la zone, située au bord de la frontière avec l’Égypte, accueille aujourd’hui la majorité de la population du territoire palestinien, poussée vers le sud par les combats qui font rage depuis quatre mois, jour pour jour.
« Une condition essentielle pour la libération des otages »
« La victoire est à portée de main. Cela ne se compte pas en années ou en décennies, c’est une affaire de mois », a-t-il assuré dans un discours à la télévision. Et d’ajouter : « La poursuite de la pression militaire est une condition essentielle pour la libération des otages. Capituler devant les exigences délirantes du Hamas […] non seulement n’amènera pas la libération des otages, mais entraînera un autre massacre, et un désastre pour l’État d’Israël qu’aucun de ses citoyens n’est préparé à accepter. »
Ces déclarations interviennent alors que les États-Unis, le Qatar et l’Égypte multiplient les efforts pour pousser les belligérants à déposer les armes pour permettre la libération d’otages israéliens encore détenus et de prisonniers palestiniens, ainsi que l’acheminement d’une aide humanitaire plus importante dans le territoire palestinien assiégé.
Selon Antony Blinken, il reste « beaucoup de travail » pour parvenir à un accord. Mais le chef de la diplomatie américaine a dit « espérer reprendre la libération des otages qui a été interrompue », en allusion à une première trêve d’une semaine, fin novembre, durant laquelle 105 des 240 prisonniers palestiniens détenus par Israël avaient été libérés. Il a également discuté de « pas supplémentaires » pour acheminer de l’aide dans la bande de Gaza, assiégée par Israël et plongée dans une crise humanitaire majeure.
Un « cauchemar humanitaire »
Une venue qui est vue comme un « cauchemar » par Mohammad Abou Nada, venu se recueillir à l’hôpital al-Najjar de Rafah sur la dépouille d’un proche tué dans une frappe, car, à chaque visite, Israël « intensifie ses agressions pour lui montrer qu’il refuse toute trêve », avance-t-il.
De son côté, Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, a mis en garde contre les « conséquences régionales incalculables » d’un éventuel assaut sur Rafah, qui « augmenterait de façon exponentielle ce qui est déjà un cauchemar humanitaire ».
Source : lepoint.fr