Guerre Hamas-Israël : de « premières » avancées pour une nouvelle trêve ?

Une proposition de trêve, déjà « approuvée » par Israël, est présentée en Égypte aux dirigeants du groupe terroriste Hamas depuis jeudi. Elle prévoit notamment une libération des otages.

L’espoir d’une nouvelle trêve dans la bande de Gaza ? Selon le Qatar, de « premiers » signes laissent entrevoir une possible trêve dans la bande palestinienne ainsi qu’une nouvelle salve de libération d’otages. Le 7 février prochain marquera le quatrième mois de guerre entre le groupe terroriste du Hamas et l’État hébreu.

D’après le porte-parole de la diplomatie du Qatar, le Hamas aurait exprimé « une première confirmation positive » au sujet d’un projet d’accord de trêve présenté au mouvement islamiste. Cette proposition a, par ailleurs, été « approuvée par la partie israélienne », selon la même source. Après une réunion à Paris en janvier entre des responsables égyptiens, israéliens et qataris, une proposition de trêve est présentée à la direction du Hamas depuis jeudi. La diplomatie qatarie dit espérer « dans les deux prochaines semaines » pouvoir être « en mesure de partager de bonnes nouvelles à ce sujet ».

Le chef du groupe islamiste, Ismaïl Haniyeh, est justement attendu depuis jeudi en Égypte. Aucune confirmation officielle quant à son arrivée sur le sol égyptien n’avait encore été diffusée, ce vendredi. Peu après la déclaration de la diplomatie du Qatar, une source proche du Hamas à Gaza s’est pourtant inscrite en faux. Elle a estimé, auprès de l’Agence France-Presse (AFP), qu’il n’y avait toujours pas de consensus sur la proposition, au programme des discussions du chef du mouvement islamiste en Égypte. Par ailleurs, cette même source a jugé les propos qataris comme étant « précipités » et « faux ».

Une trêve en trois phases

D’après une autre source du Hamas, la proposition porte sur trois phases. La première prévoit l’instauration d’une trêve de six semaines durant laquelle Israël devra libérer de 200 à 300 prisonniers palestiniens en échange de 35 à 40 otages détenus à Gaza. Dans le même temps, entre 200 et 300 camions d’aide pourront entrer chaque jour dans le territoire palestinien.

Depuis des semaines, le Hamas, considéré comme une organisation terroriste par Israël, les États-Unis et l’Union européenne entre autres, a réclamé un cessez-le-feu total comme prérequis à tout accord. De son côté, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou évoquait, lui, une possible trêve. Néanmoins, il a réaffirmé à plusieurs reprises qu’il ne mettrait fin à l’offensive qu’une fois le Hamas éliminé, les otages libérés, et après avoir reçu des garanties sur la sécurité future d’Israël.

Sur le terrain, les combats sont toujours acharnés. Des témoins palestiniens ont fait état de raids israéliens dans le centre et le sud de la bande de Gaza, après de l’AFP vendredi. Les opérations israéliennes se concentrent notamment sur Khan Younès. La ville est devenue, depuis plusieurs semaines, l’épicentre des combats.

Source : lepoint.fr