Techonologie

Pour lever une interdiction à la vente, Apple prêt à retirer l’oxymètre de sa montre

Le groupe à la pomme préfère retirer une fonctionnalité de son Apple Watch plutôt que de verser des royalties à Masimo, le fabricant américain d’appareils médicaux qui l’accuse de violation de brevets.

Face à Masimo, qui l’accuse de violation de brevets, Apple se livre à un tour de passe-passe. Vendredi 12 janvier, le groupe à la pomme à proposer aux douanes américaines de désactiver la fonctionnalité de sa montre Watch permettant de mesurer le niveau d’oxygène dans le sang, au cœur de la procédure lancée par le fabricant américain d’appareils médicaux.

Apple se donne du temps 

Depuis le 25 décembre, les deux derniers modèles d’Apple Watch, les Series 9 et Ultra 2, lancés en septembre, sont touchés par une interdiction d’importation et de commercialisation aux Etats-Unis. Cela fait suite à un jugement de l’International Trade Commission (ITC), qui avait conclu que le groupe à la pomme violait bien deux brevets détenus par Masimo. Dans la foulée, la justice américaine avait suspendu cette mesure, accordant un petit délai à Apple pour proposer un correctif.

La société avait alors deux solutions : modifier le software ou le hardware de sa montre. Mais ces deux possibilités présentaient des limites. La première risquait en effet d’être retoquée par l’administration américaine, alors que les brevets de Masimo concernent davantage la partie matérielle. La seconde aurait mis des mois à se concrétiser.

En retirant l’oxymètre de sa Watch, Apple peut immédiatement reprendre la commercialisation. Et se donner le temps de trouver une solution à long terme, qu’elle soit logicielle ou matérielle, sans accuser une baisse de son chiffre d’affaires. Le groupe de Cupertino attend aussi le verdict de l’appel interjeté devant l’ITC.