Maroc

La répression contre les Palestiniens ralentit la normalisation entre Israël et les pays arabes, selon un think tank US

La machine de la normalisation entre les pays arabe et Israël, lancée fin 2020 avec les accords d’Abraham, se retrouve désormais ralentie à cause des politiques draconiennes du gouvernement israélien d’extrême droite contre les Palestiniens. C’est le tableau dressé par l’Arab Center Washington DC dans son rapport publié en ligne le 19 avril 2023.

Le think-tank souligne que les attaques israéliennes contre la mosquée Al-Aqsa à Al-Qods, ainsi que la poursuite de la colonisation et les raids meurtriers contre les Palestiniens, ont poussé l’Arabie Saoudite à geler le processus de normalisation avec Tel Aviv malgré la forte coopération sécuritaire entre les deux pays. De quoi déplaisir au premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, qui espérait voir Ryad rejoindre les accords d’Abraham au cours de son mandat actuel, poursuit le rapport.

Arab Center Washington DC constate également que même les États qui entretiennent des relations diplomatiques avec Israël depuis plusieurs années, comme l’Égypte et la Jordanie, ont sensiblement haussé le ton de leurs critiques envers les politiques israéliennes. Selon le rapport, ces événements démontrent que la question palestinienne garde son importance dans tout le monde arabe, et que tant que le gouvernement israélien actuel reste au pouvoir et aggrave l’escalade de l’occupation militaire des territoires palestiniens, la normalisation entre les Arabes et les Israéliens a peu de chance d’avancer avec le même rythme.

Pour ce qui est du cas du Maroc, Arab Center Washington a mis l’accent sur les positions anti-normalisation du Parti de la justice et du développement. La rapport rappelle que la formation islamiste d’oppositon a vivement critiqué le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, pour avoir prétendument défendu Israel, alors que celle-ci commet une “agression criminelle contre nos frères palestiniens”.