Vodafone mise sur 11 000 licenciements pour relancer sa croissance
Pour tenter de retrouver son avantage concurrentiel après avoir enregistré de mauvais résultats annuels en Europe, Vodafone n’hésite pas à tailler dans ses effectifs. Le géant britannique des télécoms va supprimer 11 000 postes dans les trois années à venir.
licenciement qui se joue dans la tech. Après l’équipementier Ericsson en mars, l’opérateur télécoms britannique Vodafone a prévenu ce 16 mai 2023 qu’il allait congédier 11 000 de ses salariés, soit plus de 10% de ses effectifs. Un plan social inédit pour l’entreprise, qui espère ainsi retrouver sa compétitivité face aux autres acteurs du secteur sur les 21 marchés qu’elle adresse.
La décision a été annoncée par Margherita Della Valle lors de la présentation des résultats annuels de Vodafone. La CEO fraîchement élue, qui a justement pour mission de mettre en place une stratégie de redressement, avait déjà commencé à supprimer des emplois à Londres lorsqu’elle a pris la tête de l’entreprise au début de l’année. Cette fois, les licenciements seront répartis sur l’ensemble des marchés.
De mauvaises performances en Europe
La directrice générale a déclaré que les performances de l’entreprise n’avaient pas été bonnes en 2022, notamment en Allemagne. Les recettes de l’entreprise ont stagné à 45,7 milliards d’euros, avec de bonnes ventes en Afrique mais de mauvaises recettes sur le continent européen, qui est son principal marché. La société aurait également été impactée par la hausse des coûts de l’énergie. Selon Reuters, un « changement structurel », ainsi que la vente totale ou partielle de sa filiale espagnole, seraient envisagés.
Focus sur le BtoB
Au-delà du dégraissage massif, son plan de redressement consiste à investir davantage dans Vodafone Business, la branche BtoB de la société, qui elle est en croissance.
En parallèle, la société continue de négocier les termes d’une éventuelle fusion avec son compatriote Three UK. L’accord, en pourparlers depuis plusieurs mois, pourrait lui permettre de regagner des parts de marché et réduirait le nombre d’opérateurs de téléphonie mobile de quatre à trois au Royaume-Uni, mais l’entreprise a déclaré mardi qu’il n’y avait aucune certitude pour que les discussions aboutissent à une transaction.