Neuralink : le premier patient qui a reçu l’implant cérébral témoigne en vidéo
Dans une vidéo diffusée en direct, Bliss Chapman de chez Neuralink présente le tout premier patient à recevoir l’implant cérébral N1. L’homme, qui peut désormais jouer aux échecs et à Civilization VI par la pensée, témoigne de son expérience.
Deux mois après avoir annoncé la pose du tout premier implant N1 chez un humain, la firme Neuralink d’Elon Musk lève enfin le voile sur son identité. Dans une vidéo diffusée en direct pendant près de 10 minutes, le patient raconte son expérience avec l’implant cérébral et la manière dont l’appareil a changé sa vie. Le patient est un homme de 29 ans appelé Noland Arbaugh, devenu tétraplégique il y a huit ans après un accident de plongée qui a disloqué ses vertèbres C4 et C5.
Accompagné de Bliss Chapman de chez Neuralink, l’homme commence par montrer une partie d’échecs en cours. Avant de recevoir l’implant, il devait utiliser une tige tenue avec la bouche pour commander l’ordinateur. Désormais, tout se fait par la pensée, comme de la télépathie. La vidéo montre le curseur qui se déplace sur l’écran, et cela semble quasiment aussi naturel qu’avec une souris.
Une autonomie pour l’utilisation de l’ordinateur
Il a ensuite expliqué qu’il était très limité dans le temps d’utilisation de l’ordinateur auparavant, et avait toujours besoin d’un proche pour l’assister. Après avoir reçu l’implant, il a pu jouer tout seul au jeu Civilization VI jusqu’à six heures du matin. L’implant a toutefois nécessité un temps d’apprentissage. « J’essayais de déplacer, par exemple, ma main droite vers la gauche, vers la droite, vers l’avant, vers l’arrière, et à partir de là, je pense que c’est devenu intuitif pour moi de commencer à imaginer le déplacement du curseur ».
Noland Arbaugh a encouragé ceux qui hésitaient à s’inscrire en indiquant qu’il n’y avait rien à craindre. Pour lui, la chirurgie était très facile, et il est sorti de l’hôpital au bout d’une journée. Toutefois, Neuralink a été vivement critiquée après un taux de mortalité très élevée lors des essais sur des primates, et une enquête est en cours suite au non-respect des protocoles d’hygiène pendant la manipulation des implants retirés des singes et contaminés par des agents pathogènes. Heureusement, l’homme semble n’avoir subi aucun effet secondaire. Malgré tout, il souligne que l’implant est encore loin d’être complètement abouti et qu’il reste encore beaucoup de travail.
Neuralink : le patient est maintenant « capable de contrôler une souris d’ordinateur par la pensée »
Le premier volontaire à avoir reçu en janvier dernier l’implant cérébral de Neuralink s’est bien rétabli de son intervention à la grande satisfaction d’Elon Musk qui annonce que ce patient peut désormais se servir d’une souris d’ordinateur par la pensée et en contrôler le déplacement sur l’écran.
Quelques semaines après la pose en janvier dernier d’un premier implant dans le cerveau d’un volontaire, Elon Musk a donné de ses nouvelles lors d’une interventions dans un Espace sur X (ex-Twitter) : « Il va bien. Le patient semble s’être complètement rétabli, sans aucun effet indésirable à notre connaissance. Il est aujourd’hui capable de contrôler une souris d’ordinateur, de la déplacer sur un écran simplement par la pensée. Nous essayons maintenant d’obtenir le plus grand nombre possible de pressions sur les boutons par la pensée. C’est ce sur quoi nous travaillons actuellement. Et puis, nous voudrions bientôt avoir plus que simplement deux boutons. Nous essayons de progresser sur ce point, mais dans l’ensemble, tout se passe très bien ».
Les premiers à en bénéficier seront les paralysés
Cet implant, baptisé Telepathy, doit permettre, en théorie, de contrôler son téléphone ou son ordinateur, et à travers eux presque n’importe quel appareil, simplement par la pensée. Neuralink souhaite ainsi en faire profiter des personnes ayant perdu l’usage de leurs membres. La société peut donc, dès à présent, expérimenter son protocole d’essai médical impliquant son interface cerveau-ordinateur entièrement implantable et sans fil. L’implant doit transmettre les signaux cérébraux à une application chargée de les décoder et de les transformer en mouvement.
Neuralink est le premier acteur à implanter directement sa puce dans le cerveau et ses premiers retours seront observés avec beaucoup d’attention par le monde scientifique. À plus long terme, cette technologie pourrait également aider à traiter la maladie de Parkinson ou l’épilepsie. Pour rappel, Neuralink a par le passé expérimenté sa technologie sur des animaux.
Malgré des controverses autour d’un taux de mortalité élevé chez les primates cobayes, l’implant cérébral de Neuralink vient d’être testé sur un humain. C’est Elon Musk qui l’a annoncé sur X.
Ça y est, les essais humains ont véritablement commencé chez Neuralink, l’entreprise américaine qui développe le fameux implant cérébral d’Elon Musk. Baptisé N1, cet implant de la taille d’une pièce de monnaie contient 1 024 électrodes pour enregistrer l’activité cérébrale et permettre de contrôler un ordinateur par la pensée. C’est le milliardaire lui-même qui a annoncé sur X (anciennement Twitter) la toute première implantation sur un humain.
« Le premier humain a reçu un implant de @Neuralink hier et se rétablit bien, a déclaré Elon Musk dans un tweet lundi soir. Les premiers résultats montrent une détection prometteuse des impulsions des neurones. »
Une étude controversée
L’identité du patient n’a pas été dévoilée, mais pour cette première série de tests, Neuralink avait lancé un appel à volontaires. Ceux-ci doivent avoir au moins 22 ans, et être quadriplégiques suite à un traumatisme de la moelle épinière ou la maladie de Charcot (sclérose latérale amyotrophique). Sont exclus tous ceux ayant déjà un implant comme un pacemaker, qui font des crises d’épilepsie, qui doivent passer une IRM ou encore qui reçoivent un traitement par stimulation magnétique transcrânienne. L’étude se déroulera principalement sur 18 mois, avec un suivi sur six ans.
Certains peuvent s’étonner du début des essais humains, alors qu’en 2022 une plainte avait été déposée car seuls 7 des 23 singes avaient survécu aux expériences. Le ministère américain des transports avait lancé une enquête l’année dernière suite à une alerte sur la contamination des implants par des pathogènes dangereux. Néanmoins, la FDA (Food and Drug Administration) a donné son feu vert au mois de mai dernier.
Source : futura-sciences.com