Techonologie

La nouvelle intelligence artificielle de Google est capable de jouer aux jeux vidéo comme un humain

D’ores et déjà, l’IA aurait appris à maîtriser 600 compétences de base que l’on retrouve dans une grande variété de jeux vidéo

Comme les autres géants du numérique, Google continue de développer son intelligence artificielle (IA). Après Bard, et sa version améliorée, Gemini, présentée début 2024, la division spécialisée DeepMind de la firme de Mountain View a donné mercredi des détails sur un autre projet : SIMA (Scalable, Instructable, Multiworld Agent).

Cette IA a ici la particularité d’avoir les compétences nécessaires pour jouer à un jeu vidéo comme le ferait un humain, comme l’explique Phonandroid.

600 compétences apprises

Pour cela, SIMA utilise à la fois les modèles de langage de Google, mais aussi de l’analyse de mondes 3D et de la reconnaissance visuelle. Sur cette base, les équipes de DeepMind ont ensuite exposé l’intelligence artificielle à des jeux vidéo issus de huit studios, comme No Man’s Sky (Hello Games), Teardown (Tuxedo Labs) ou encore Valheim (Coffee Stain). L’objectif était de lui faire apprendre comment jouer à ces jeux sans passer par une analyse du code du jeu.

Ici, la diversité du catalogue est essentielle. « Chaque jeu du portefeuille SIMA propose un nouveau monde interactif, comprenant une gamme de compétences à apprendre », a expliqué Google DeepMind dans sa présentation. Au total, le modèle a donc pu apprendre à exécuter environ 600 compétences basiques, telles que se déplacer dans un univers en 3D, monter une échelle ou encore ouvrir un menu. Autant de tâches qui peuvent être lancées par l’utilisateur sous la forme d’instructions formulées en langage naturel.

Un joueur à part entière

Cette approche pourrait ainsi permettre à SIMA de fonctionner sur une grande variété de jeux. « Cette interface simple est celle que les humains utilisent, ce qui signifie que SIMA peut potentiellement interagir avec n’importe quel environnement virtuel », a assuré Google DeepMind. A terme, il pourra même s’acquitter de tâches plus complexes, comme échanger avec d’autres joueurs.

En conséquence, dans le futur, les joueurs pourraient donc directement interagir avec SIMA, qui se rapproche ici plus d’un joueur à part entière plutôt que d’un traditionnel personnage non-joueur (PNJ), selon Frédéric Besse, coresponsable du projet. « Il s’agit d’une recherche à un stade précoce et nous sommes impatients de développer davantage SIMA dans d’autres environnements de formation et d’incorporer des modèles plus performants », a néanmoins tempéré Google DeepMind dans sa présentation.

Source : 20minutes.fr