Maroc

La Colombie rétablit des relations diplomatiques avec la pseudo RASD

Dans un petit jeu de yoyo, le nouveau gouvernement de Colombie, dirigé par le président Gustavo Petro (gauche radicale), nouvellement investi, a décidé de rétablir ses relations diplomatiques avec le mouvement séparatiste de la Pseudo RASD gelées depuis 2001.

C’est l’une des premières décisions que Petro prend en matière internationale après son investiture à la présidence de la Colombie. Cette dernière et les séparatistes avaient établi des relations diplomatiques en 1985, sous le gouvernement de Belisario Betancur, relations qui avaient été gelées en 2001 sous la présidence d’Andrés Pastrana avant d’être rétablies par Gustavo Pedro. Ce revirement fait suite au rétropédalage des autorités de Colombie, en octobre 2021, qui avaient annoncé que « la juridiction consulaire de son ambassade au royaume s’étend désormais sur tout le territoire marocain, incluant le Sahara ».

Considérée comme reconnaissance colombienne sur la marocanité du Sahara, l’annonce avait fait le tour des médias nationaux et internationaux avant que la Colombie publie une mise au point indiquant que la Colombie maintenait « sa position historique de soutien aux différentes résolutions du Conseil de sécurité, qui reconnaissent les efforts du Maroc dans la recherche d’une solution politique, pragmatique, réaliste et durable à ce différend, sous les auspices exclusifs de l’ONU ».

Cela étant les séparatistes qui étaient en perte de vitesse dans cette partie du monde ont réussi à rétablir des relations perdues avec le Honduras, le Pérou et la Bolivie et avec la nouvelle incorporation de la Colombie, c’est toute une dynamique qui se créée dans cette région andine d’Amérique du Sud. On peut y voir l’intense activité d’un lobbying orchestrée par l’Algérie, le Venezuela et autres en faveur des séparatistes aidés en cela par un vent de gauche radicale qui balaie une à une, les démocraties bananières et dont la politique est souvent l’art d’habiller de petite philosophie de grands intérêts privés.

Et ces derniers, pas besoin de se faire un dessein, c’est dans le trafic de drogue et d’armes qu’ils se trouvent. Les contrebandiers, mais également les groupes terroristes qui sévissent dans le Sahel ou le Sahara et dont le polisario fait partie en vivotent. D’ailleurs et il ne fait guère l’ombre d’un doute, des faits avérés dans cette région d’Afrique démontrent qu’il y a une connexion entre le terrorisme et le trafic de drogue.

A preuve les derniers affrontements à Tindouf entre les clans de Brahim Ghali et Mohamed Lamine Ould El Bouhali. Une situation qui n’est ni plus ni moins que le reflet d’une lutte pour avoir une mainmise sur la contrebande d’armes et le trafic de drogue dans les camps de Tindouf. Aussi, il est tout à fait compréhensible de voir le revirement de la Colombie, qui avec le Pérou et la Bolivie, sont les trois principaux pays producteurs de cocaïne.

Quand al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) a cherché à se positionner à Gao (Mali) et dans des endroits très spécifiques du Sahel et du Sahara, c’était du terrorisme. Mais depuis, ils se sont mis à fonctionner comme un groupe criminel transnational organisé et où le trafic de drogue et d’armes ne sont plus tabous. Aujourd’hui, des trafiquants en provenance de Colombie sont présents à Gao pour “acheter“ les droits de passages sur les routes de la drogue au Sahel et au Sahara vers le nord (Algérie). C’est dire si la drogue et les trafics de tous genres ont une place de choix dans l’alimentation de la caisse des jihadistes de tout acabit.