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Guerre en Ukraine : Moscou confirme avoir frappé Kiev en pleine visite du chef de l’ONU

Au 65e jour de la guerre en Ukraine, Moscou a confirmé vendredi avoir frappé Kiev la veille, en pleine visite du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres. Une frappe de « haute précision » qui a tué au moins une personne et blessé dix autres. Une opération d’évacuation de civils terrés dans l’usine Azovstal de Marioupol est aussi envisagée. Europe 1 fait le point sur l’évolution de la situation.

La Russie a confirmé vendredi avoir effectué la veille une frappe avec des armes de « haute précision » contre Kiev, la capitale de l’Ukraine, en pleine visite du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres. Ce premier bombardement à Kiev depuis la mi-avril a fait au moins un mort, une productrice américaine de Radio Liberty, et blessé dix autres personnes. « Les forces russes ont détruit avec des armes de haute précision de longue portée les ateliers de l’entreprise spatiale Artiom dans la ville de Kiev », a indiqué le ministère russe de la Défense.

Au moins un mort et dix personnes blessées à Kiev

La Russie a confirmé vendredi avoir effectué la veille une frappe avec des armes de « haute précision » contre Kiev, en pleine visite du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres. « Les forces russes ont détruit avec des armes de haute précision de longue portée les ateliers de l’entreprise spatiale Artiom dans la ville de Kiev », a indiqué le ministère russe de la Défense.

Une évacuation de civils envisagée à Marioupol

Une « opération » d’évacuation des civils terrés dans l’usine d’Azovstal assiégée par les troupes russes à Marioupol (Sud-Est), est « envisagée » pour vendredi, a annoncé la présidence ukrainienne. Des centaines de militaires et de civils ukrainiens dont des dizaines d’enfants sont bloqués, selon Kiev, dans cette immense aciérie, avec les derniers combattants ukrainiens de la ville.

Un commandant des militaires ukrainiens retranchés à Azovstal, Serguiï Volynsky, avait indiqué jeudi qu’une bombe russe est tombée sur l’hôpital de campagne souterrain mis en place sur le site par les Ukrainiens.

Des soldats britanniques en Europe de l’Est

Environ 8.000 soldats britanniques participeront cet été à des exercices en Europe de l’Est aux côtés de soldats de l’Otan, dans une « démonstration de solidarité et de force », selon le ministre britannique de la Défense Ben Wallace. Des dizaines de chars et 120 véhicules de combat blindés seront déployés de la Finlande à la Macédoine du Nord dans le cadre de ce projet prévu de longue date et renforcé depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février.

Biden demande 33 milliards supplémentaires au Congrès

Quelques heures auparavant, Joe Biden avait réitéré le soutien de son pays à l’Ukraine face « aux atrocités et à l’agression » et demandé une rallonge de 33 milliards de dollars au Congrès. Les États-Unis « n’attaquent pas » la Russie mais « aident l’Ukraine à se défendre », a assuré le président américain.

Arrivé jeudi en Ukraine, où il se rendait pour la première fois depuis le début du conflit, Antonio Guterres s’est entretenu avec Volodymyr Zelensky, regrettant que le Conseil de sécurité n’ait pas réussi à empêcher et arrêter la guerre déclenchée le 24 février par Moscou.

« Plus de 8.000 cas » présumés de crimes de guerre ont été identifiés

Lors de ces deux mois d’invasion, « plus de 8.000 cas » présumés de crimes de guerre ont été identifiés par les enquêteurs ukrainiens, a indiqué la procureure générale d’Ukraine Iryna Venediktova dans un entretien avec le média allemand Deutsche Welle. « Dix soldats de la 64e brigade de fusiliers motorisés russe, appartenant à la 35e armée russe, ont été mis en examen » pour des crimes de guerre présumés à Boutcha, ont également annoncé ses services.

Le 2 avril, à Boutcha, des journalistes de l’AFP ont découvert une rue jonchée de cadavres, ceux d’hommes portant des vêtements civils. Et les Nations unies ont affirmé avoir documenté le « meurtre, y compris certains par exécution sommaire », de 50 civils, après une mission dans cette ville le 9 avril. La Russie avait démenti début avril toute responsabilité et parlé de corps « mis en scène ».